Des mauvais rêves pour affronter nos peurs dans la réalité

Le cauchemar est caractérisé par une peur excessive qui a des impacts négatifs. 
Le niveau de peur est moindre dans un mauvais rêve et celui-ci peut donc servir de régulateur émotionnel.
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Les mauvais rêves permettraient aux personnes de mieux réagir à des situations angoissantes une fois éveillées, pensent des neuroscientifiques suisses, qui estiment que cette connaissance ouvre de nouvelles perspectives de traitements de l’anxiété.

Les fonctions générales de l’activité mentale durant le sommeil restent mystérieuses.

Nous savons que l’une d’elles est de consolider la mémoire, mais pourquoi rêvons-nous à des scènes de rejet, de conflit, ou qui nous confrontent à nos phobies et à nos peurs? Quelle est l’utilité des mauvais rêves?

Pour répondre à cette question, l’équipe de la Pre Sophie Schwartz, de l’Université de Genève, a analysé les rêves de plusieurs personnes et a identifié quelles zones cérébrales s'activaient lorsqu'elles ressentaient de la peur pendant leurs rêves.

Le groupe de recherche a ainsi constaté qu'une fois les individus réveillés, les zones cérébrales responsables du contrôle des émotions géraient de manière beaucoup plus efficace les situations de peur auxquelles ils étaient confrontés.

Les auteurs de ces travaux publiés dans la revue Human Brain Mapping, pensent que le rêve permet aux gens de mieux réagir à des situations difficiles une fois réveillés.

Sigmund Freud, le père de la psychanalyse, voyait dans le rêve l’accomplissement d’un désir, 
alors que pour Carl Jung, le principal rôle du rêve est de rétablir l’équilibre du psychisme.
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